Saarländisches Künstlerhaus Saarbrücken

17.06.2023 – 03.09.2023

En 2021, Claudia Brieske s’est rendue à Istanbul, où elle a loué une chambre d’hôtel dans le quartier animé de Beyoglu. Elle y a recherché des choses, bâtiments et personnes qu’elle avait repérés auparavant via les géolocalisations. Elle a également intégré des recherches et approches, au moyen de LiveScreenings, de l’activité de cette zone sismique – en lien avec des thèmes tels que les secousses, les failles et le sentiment complexe que suscite l’attente d’un danger. L’ambivalence et la douleur se reflètent dans la relation entre les applications de navigation, les images satellites et les lieux qui sont restés indemnes. La latence technique, ou le décalage temporel, avec lequel les systèmes réagissent plus ou moins rapidement à la réalité, transforme ces lieux en espaces diffus, qui ne sont alors « habitables » que virtuellement. La réalité du séisme de février 2023 a dépassé et transformé leur travail. L’éphémère est fluide, le passé est un état actuel. Les données GPS et les mouvements des personnes sur place sont combinés en une partition pour sons et images. Des fragments sonores des field recordings sont composés sur des disques vinyles spécialement produits et gravés ; le « geste sismographique » palpant des tourne-disques fait partie de l’installation.