Saarländisches Künstlerhaus Saarbrücken

17.06.2023 – 03.09.2023

morgen kommen wir nicht wieder aborde le thème de l’expulsion et plus particulièrement du destin d’un peintre. Partant d’une peinture de paysage sur laquelle l’artiste est tombée à plusieurs reprises dans des archives photographiques familiales, elle a décidé de se mettre à la recherche du peintre en question. Il s’agit de Friedrich Karopka-Branntler, dont elle retrouve d’autres œuvres dans différentes régions d’Allemagne et aux États-Unis. En continuant ses recherches, celle-ci tombe, lors d’enchères en ligne, sur des cartes postales représentant des régions de l’ex-Allemagne de l’Est, elle en vient à échanger des informations sur des forums. Au cours de cette recherche, il apparaît clairement qu’il faut envisager un contexte de personnes déplacées, tant pour la famille que pour le peintre. Une carte est établie avec une vue d’ensemble des lieux de découverte des tableaux et la localisation des motifs possibles. En s’appuyant sur des archives officielles, elle parvient à retracer les lieux de résidence de la famille Karopka dans sa nouvelle patrie. Schlegel prend contact avec le fils du peintre, interroge des témoins de l’époque. L’artiste achète ensuite un tableau de Karopka qui, à l’origine, appartenait également à une famille déplacée. Lors d’un voyage en Silésie, elle explore le paysage dans lequel le peintre a grandi. Pour l’exposition, Johanna Schlegel a créé des collages qu’elle a associés à des objets appartenant au passé de Karopka.